Durement touchée par la crise, l'Espagne voit les annonces illégales de ventes d'organes se multiplier. Police et Justice ont été alertées de la recrudescence d'un phénomène qui leur était inconnu.
César, un Équatorien de 28 ans installé à Santander, au nord de l'Espagne, est dans une situation si désespérée qu'il n'exige pas de montant minimum: «Je vends mon rein par nécessité. Je suis en bonne santé», indique son annonce laconique, mise en ligne il y a une semaine.
Arrivé en Espagne il y a deux ans, ce boulanger-pâtissier s'est retrouvé au chômage en septembre. Agences de travail temporaires, offres de la mairie, il ne parvient pas à retrouver ne serait-ce qu'un petit boulot. Ses allocations chômage se sont épuisées en janvier. "Mon fils de dix ans est resté en Équateur, je dois lui envoyer de l'argent et je ne sais plus comment m'en sortir", explique-t-il. éIl y a quelques jours, un ami m'a parlé de cette possibilité. J'ai pensé que si en plus cela pouvait aider quelqu'un d'autre..."
Sans attendre, il a sauté le pas et mis ses coordonnées en ligne, rejoignant ainsi le nombre grandissant de personnes qui cherchent à vendre un organe sur internet, en Espagne. "Vends rein pour rembourser mon prêt immobilier", clame ainsi un autre message. Mise à prix: 120.000euros.
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