Le ton monte aux Antilles françaises après près de quatre semaines de grève générale contre "la vie chère", alors que les négociations sont dans l'impasse et que le gouvernement a promis de faire respecter "l'Etat de droit".En Guadeloupe, où a été lancé il y a près d'un mois le mouvement de grève générale, des milliers de manifestants - 9.000 selon la police, 50.000 selon les organisateurs - ont défilé samedi soir (heure locale), dénonçant le choix de la "répression" et l'emprise de la minorité blanche sur l'économie locale.
MM. Lurel et Gillot ont par ailleurs proposé l'octroi pendant trois mois d'une "prime salariale" de 100 euros (50 pour chaque collectivité) pour tous les salariés touchant moins de 1,4 fois le SMIC. Cette mesure pourrait concerner jusqu'à 40.000 personnes."La Guadeloupe c'est à nous, la Guadeloupe, c'est pas à eux", ont-il scandé, visant les "békés", minorité blanche descendant des colons, et "les gros" propriétaires et entrepreneurs.
Elie Domota, porte-parole du "collectif contre l'exploitation" (LKP), à l'origine de la mobilisation, a accusé les autorités d'appeler à la "répression".
Tout en assurant que l'Etat aiderait les économies des départements d'outre-mer à "amener des réponses sociales", le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer, Yves Jégo a assuré samedi que le gouvernement serait "très rigoureux pour faire respecter l'état de droit".
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